4ème dimanche de carême année C
Pour vivre en profondeur votre liturgie du Dimanche nous vous proposons d’en méditer ci-dessous les textes avec une sœur de Venière
Les lectures :
1ere lecture : Josué 5,10-12
2eme lecture : 2 Corinthiens 5,17-21
Évangile selon saint Luc 15,1-3 et 11-32
Se poser quelques questions, à propos des textes d’abord
C’est le dimanche de “Laetare”: “Réjouissez-vous” chante l’antienne d’ouverture. Dimanche de la joie ! La joie ? Nous allons voir.
Au premier abord, il n ‘y a pas de lien entre la 1ère lecture et l’Évangile. Tout au long de ces dimanches de Carême, l’Église nous fait parcourir les étapes de l’Histoire d’Israël et, ce dimanche, il s’agit de l’entrée des Hébreux en Terre Promise. Aucun rapport avec l”Évangile, qui est celui de l’admirable parabole dite du “fils prodigue”, qu’on devrait appeler du “père miséricordieux”. Et pourtant…
Et pourtant, il y a quand même un mot crochet, un verbe crochet, entre ces deux textes. Surprenant, pas très mystique, peut-on dire, mais il peut nous conduire à des réflexions intéressantes. Cherchez pendant que l’Ange passe.
Il s’agit, dans ces deux textes, de “manger”. D’où ces questions :
-dans le passage de Josué, quel lien entre cette question de nourriture et la bonté du Seigneur, comme nous le présente le Psaume Graduel de ce dimanche : “Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur” ? Que peut signifier, sur le plan de la progression spirituelle d’Israël, ce passage de la manne tombée du ciel aux récoltes de la terre ?
-dans cet Évangile, quel aspect prend cette question de la nourriture ? Que nous révèlent ce “veau gras”, ce festin, cette fête ?
Regardons la parabole évangélique elle-même :
-comment apparaît le père, quelles sont ses qualités au début du récit, et dans la suite ?
-si nous relevons les noms que les personnages se donnent ou par lesquels ils désignent les autres, que révèlent-ils de leur attitude intérieure ?
Puis regardons le contexte dans lequel Jésus raconte cette parabole :
-pour qui la raconte-t-il ?
-en la racontant dans ce contexte, où se place-t-il dans le récit parabolique, lui ? Qui représente-t-il ? Le passage de saint Paul Quel rapport peut-on trouver avec cet Évangile ?Si nous relisons maintenant la parabole à la lumière de la fin du texte de Paul, à quel personnage du récit peut-on maintenant, d’une certaine manière, assimiler Jésus ?
Enfin, s’interroger soi-même, avec l’Esprit Saint.
Propositions de lecture
Nourriture
Dans le texte de Josué – et en général -, la nourriture révèle les dons de Dieu et sa bonté pour Israël :
-d’abord la “manne” qui les a nourris au désert, symbole de l’attention aimante de Dieu pour son peuple, et de son désir que les hommes vivent, même dans la traversée d’un lieu hostile à la vie ; – puis ces récoltes qui sont, elles aussi, don de Dieu, en même temps “fruit de la terre et du travail des hommes”, comme nous le disons du pain et du vin à l’Eucharistie ; elles sont signe de la fécondité de la terre que Dieu donne à son peuple. Mais désormais Israël devra travailler pour obtenir ces “pains sans levain” et ces “épis grillés”. Dans l’avenir, ils devront labourer, semer et faire la moisson. Si la manne était pur don, “tombant du ciel” dans un temps d’épreuve, ce temps était en quelque sorte un temps d'”enfance”, comme le lait pour les nourrissons, Dieu demande aujourd’hui à Israël de collaborer. Comprenons bien ce qui nous est suggéré ici : le salut, l’amour de Dieu est toujours quelque chose de gratuit, mais en même temps Dieu ne fera rien sans nous, sans consentement de notre liberté, qui se manifeste par notre désir de “travailler notre terre intérieure”, de nous convertir, pour nous ouvrir à sa grâce et recevoir sa Parole comme une semence. C’est tout le sens du Carême.
Le passage de l’Évangile se termine par un festin, où l’on mange de la bonne viande, où l’on boit, chante et danse : image de “la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent” (Luc 15, 7) Par rapport au texte de Josué, la perspective est différente, mais elle se “nourrit” (si l’on ose dire) du contraste avec le manque ressenti par le fils cadet dans sa misère : “…je meurs de faim…”. Loin du père, loin de sa maison, il se retrouve dans un pays de “famine”, et pas de manne pour lui : “personne ne lui donnait rien”. Son mouvement de retour vers le père peut être regardé dans un premier temps comme un mouvement de son estomac : “Tant d’ouvriers chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim. Je vais retourner chez mon père…” Dans le fond, il ne demande d’abord qu’à travailler pour gagner son pain, se considérant comme indigne d’être encore le “fils” – et voici que le pardon, le salut, l’amour du père lui tombent dessus gratuitement ! Le père ne veut même pas entendre parler de péché, il lui suffit que son fils soit revenu vers lui, et il n’est plus question que de l’accueillir, comme un enfant bien-aimé, d’autant plus précieux qu’il a été perdu : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller. Mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds.”
L’Évangile
La parabole : Le père (le Père) apparaît d’abord comme celui qui laisse libre son fils, y compris libre de le quitter et de faire des bêtises, “en menant une vie de désordre”. Nous venons de dire que Dieu ne fait pas notre salut sans notre libre accord, il a trop de respect pour nous. Il nous laisse même libres de gaspiller les dons qu’il nous a faits, cet “héritage” que le fils cadet revendique alors qu’il n’a rien fait pour le gagner. On retrouve aussi l’image vue dans les dimanches précédents d’un Dieu qui donne largement, qui fait généreusement sans cesse “le partage de ses biens”. Puis le père est celui qui attend, qui guette, comme la mère de Tobie dans le Livre du même nom (allez voir au chap.11, v. 5-6) le père de notre parabole est quelque peu une mère, il en a les “entrailles” (le sens exact de “il fut pris de pitié” est : “il eut les entrailles remuées”). Il espère et attend le retour de son fils : sans cela, comment l’aurait-il aperçu, “alors qu’il était encore loin” ? Car son amour paternel n’a jamais faibli.
Ensuite, il “courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers” – attitude complétement incongrue pour un père de l’Antiquité (et d’aujourd’hui ?). Pas un mot de reproche, mais cet accueil grandiose ! Enfin, il sort pour supplier son aîné d’entrer – toujours aussi peu conforme à la dignité d’un paterfamilias oriental ! Il aime son aîné autant que son cadet, et la jalousie lui fait mal, son bonheur serait l’affection mutuelle de ses fils. Le génie littéraire de Jésus dans la création des paraboles, et celui des évangélistes, éclatent dans le détail des appellations :
–le père à ses serviteurs : “…mon fils que voilà…” et à son fils aîné : “ton frère… mon enfant” : indéfectible amour paternel et désir de susciter la fraternité entre ses enfants.
–le domestique au fils aîné : “ton frère…ton père … son fils… ” : il entre dans cette relation familiale comme dans une évidence, sans jugement, invitant le fils aîné à faire de même
–le cadet : “chez mon père… Père, j’ai péché…” : quel que soit son éloignement physique et sa rébellion contre l’autorité paternelle, il est resté en relation filiale, même quand il affirme le contraire. Il est même un peu paradoxal : “Père… je ne mérite pas d’être appelée ton fils…” – “mais tu es mon père” ! Il est parti, il regrette, il revient, mais il n’a jamais coupé au fond de lui son lien avec son père.
–le fils aîné, lui, justement, ne dit pas : “Père” – peut-être parce qu’en fait il s’est toujours comporté en serviteur et non en fils : “Il y a tant d’année que je suis à ton service sans avoir désobéi à tes ordres…” Était-ce bien le désir du père que son fils jamais, ne lui demande rien, ou ne lui prenne rien, comme quelqu’un qui ne serait pas sûr de son amour ? C’est lui, le fils aîné, qui se comporte comme un des ouvriers du père, sans avoir vu, dans sa relation de soumission servile, que, comme le lui dit son père : “tout ce qui est à moi est à toi.” Du coup, coupé de cette relation d’amour, il est jaloux et repousse son frère avec cette appellation coupante : “ton fils…” et non “mon frère”.
Le contexte : “Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : Cet homme fait bon accueil aux pécheurs et il mange avec eux.” Tiens ! voilà qu’il est encore question de “manger” : le repas, surtout dans l’Orient ancien, scelle une fraternité entre les convives, d’où le mépris de ces spécialistes de la Loi. C’est pour eux d’abord que Jésus raconte cette parabole, et il est évident qu’il les “épingle” sous les traits du fils aîné, en colère, comme eux récriminent devant l’accueil de ces “cadets prodigues” que sont les pécheurs. Mais Jésus adresse aussi cette parabole à ces derniers, aux “publicains”. Aux premiers, le récit révèle l’inadéquation de leur rigorisme moral, de leur “pureté” légale, face à l’infinie miséricorde de Dieu, mais il leur affirme aussi que s’ils veulent accepter cette miséricorde, cet amour de tous les hommes, cette gratuité du salut, le Père leur dira aussi : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi” Aux seconds, la parabole révèle que le cœur de Dieu est infiniment plus grand que leur péché, et qu’ils sont toujours restés ses “fils”. Dans cette parabole comme dans bien d’autres, le père de famille renvoie à Dieu, tous les auditeurs de Jésus le comprennent, mais en évoquant l’attitude du “père” pour justifier son “bon accueil aux pécheurs”, Jésus se présente comme l’interprète, le “tenant lieu”, la manifestation de Dieu lui-même, illustrant par son récit la phrase de l’Évangile de saint Jean : “Ce que fait le Père, le Fils le fait pareillement.” (Jean 5,19).
La 2ème lecture, le passage de saint Paul :
Il s’agit de “réconciliation”, une réconciliation qui est l’œuvre de Dieu dans le Christ. Il s’agit donc de pardon, un pardon accordé dans le Christ, gratuitement, et il s’agit de retour vers Dieu, car c’est nous qui devons nous laisser “réconcilier avec Dieu” , lui n’a jamais cessé de nous aimer. C’est bien ce que dit aussi cette parabole du père miséricordieux et de ses deux fils. Jésus, notre frère en humanité, est notre Aîné, mais un Aîné qui présente avec joie à son Père son frère cadet repentant, un Aîné pleinement participant à la fête. Et il est aussi, osons le dire, le Cadet, parce que lui, le sans-péché, “Dieu l’a pour nous identifié au péché des hommes”, qu’il a pris sur lui l’humanité avec toutes ses misères pour la conduire à son Père, “afin, grâce à lui, nous soyons identifiés à la justice de Dieu”, entièrement sauvés et justifiés.
Avec l’aide du Saint-Esprit, se poser des questions sur soi en face de ces textes
Non, je ne me demande pas si je suis le fils aîné ou le cadet, mais j’essaie de repérer quand je ressemble à l’aîné – rigide, justicier de mon prochain, jaloux, légaliste, soumis sans amour -, et quand je ressemble au cadet – léger, inconstant, voire en rupture avec la morale, et m’éloignant de mon Père des cieux.
Quelle image ai-je de ce Père (on y revient toujours) ?
Un Père ou un Maître ? Suis-je un fils, une fille ?
Est-ce que j’ose penser que tout ce qui est à Lui (sa grâce, son pardon, sa joie…) est à moi ?
Et en même temps, petit point sur ce Carême : est-ce que j’attends que la “manne” de ma conversion me tombe toute cuite dans la bouche, ou est-ce que je laboure un peu mon terrain, est-ce que je désherbe un peu mon jardin pour que le Seigneur y sème son bon grain ?
En cette semaine, que la joie du retour au Père habite notre cœur!
Année 2025 à Venière
Ce 2 février, fête de la présentation de Notre Seigneur et fête de la vie consacrée en Église, nous avons accueilli 25 sœurs de 8 communautés apostoliques proches de notre monastère dans notre diocèse.
Une journée qui nous a fortifiées dans la fraternité et émerveillées de la diversité des charismes de chacune.
Les vœux de Mère Abbesse
Chères Familles, chers Amis,
Que s’ouvrent pour vous des chemins nouveaux,
emplis de beauté, de paix, de fraternité, en cette
année 2025 , sous le signe de l’espérance.
Faisons nôtres ces paroles d’Éloi Leclerc :
« Ils se rencontrent ainsi de loin en loin de ces êtres qui,
par leur simplicité même, tracent à l’humanité des
routes nouvelles, là où précisément tous les autres
hommes voyaient se dresser une chaîne de montagnes
infranchissables. Des routes qui vont droit à relier les
hommes entre eux …leur regard ne s’arrête pas aux
remous de surface ; ils ne voient pas la vague ni
l’écume, mais l’océan. »
Avec notre fidèle prière, tous nos vœux les meilleurs,
Mère Abbesse Françoise Emmanuel
Année 2024 à Venière
lES évènements importants à l'Abbaye
Après les bourrasques et tempêtes de fin novembre, notre courageuse cellérière a eu fort à faire…
Des tuiles se sont envolées et des gouttières se sont installées!
Il faut tout vérifier et tout réparer!
La tâche est rude mais du haut des toits de beaux horizons s’ouvrent!
“Dieu pourvoit comme toujours…”
Les 7 et 8 septembre : notre expérience de chant Grégorien dans une chapelle romane !
Tout près de notre monastère se trouve Chapaize, une église romane de la première moitié du XI ème siècle.
Dès que vous entrez, vous êtes saisis par la beauté de l’architecture !
Des piliers massifs donnant l’impression de stabilité et de force traversant le temps.
L’harmonie des voutes, de l’espace, vous entoure d’une atmosphère d’intimité où le Souffle passe…
Marie Mottet, notre professeur de chant, nous initie au mystère des églises romanes et du chant grégorien : « Il nous faut d’abord « réveiller les pierres », nous dit-elle !
Sur cette étrange injonction nous commençons à chanter dans la nef.
Au début, rien d’extraordinaire.
Puis nous avançons dans le chœur où Marie nous montre trois espaces.
Le premier se situait à l’entrée du chœur où s’élevait à la verticale la plus haute coupole.
Nous chantions et nous avions l’impression d’être littéralement aspirées vers le haut.
Nous pouvions chanter à pleine voix, sans pour autant couvrir la voix des autres sœurs comme si la voute absorbait juste ce qu’il fallait pour garder l’harmonie.
Nous sentions une grande ouverture intérieure, nos voix sortaient des profondeurs pour s’élever vers le créateur…c’était immense !
Le deuxième espace se situait au milieu du chœur, il avait une coupole plus basse et plus arrondie…Nous ressentions davantage d’intimité, de rondeur et douceur dans l’harmonie de la pièce grégorienne.
Le troisième espace se trouvait au fond, dans l’abside principale, là où se tenait l’autel et d’où le prêtre célébrait et chantait les paroles du Mystère Eucharistique.
En chantant face au mur un incroyable écho se déployait partout dans l’église. On distinguait parfaitement les paroles et elles emplissaient complètement l’espace, incarnant ainsi la « Présence de la Parole-sacrée » proclamée. Tout notre être était saisi.
Le plus surprenant de cette expérience fut, qu’au bout d’une heure de chant, les pierres s’étaient effectivement « réveillées », elles vibraient et très distinctement elles faisaient résonner en écho la note de la corde de récitation de la pièce grégorienne que nous chantions.
Si bien qu’il nous était facile de chanter avec justesse, nous faisions évoluer avec légèreté la neumatique riche et florissante en arabesque sonore le long de cette corde tenue par les « pierres enchantées » !
La vibration des pierres, littéralement, « jouait » avec nous et réciproquement faisait vibrer notre corps.
Cela nous donnait une impression de liberté mais aussi de joie profonde de chanter dans cette harmonie cosmique faite à la gloire de Dieu.
De retour chez nous, pour l’office de vêpres, nous avons éprouvé une grande nostalgie en l’absence de cet écho complice des pierres, que tous les micros du monde ne sauraient remplacer !
Quelle platitude ! Nos pauvres sons n’arrivaient plus à s’envoler !
Mais c’est le défi que s’est donné Marie : nous apprendre à retrouver les joies du jeu sonore de l’architecture romane en travaillant nos propres voutes intérieures afin de les faire résonner entre nous et dans les hauteurs…C’est un beau challenge à vivre…Venez nous écouter !
Ces groupes qui nous réjouissent…
Parmi les nombreux groupes, venus passer un temps au monastère, celui de trente jeunes venant de Grèce nous a particulièrement interpellées.
Ces jeunes avaient participé aux JMJ de Lisbonne l’année dernière et ont décidé de poursuivre l’élan de cette grande rencontre internationale en organisant un pèlerinage à Lourdes avec étapes à Venière et Taizé.
En effet, ils avaient été particulièrement touchés, à Lisbonne, par les chants de Taizé lors des animations liturgiques et voulaient donc faire connaissance de cette communauté.
Dans ce but ils ont fait halte chez nous. Nous avons eu des rencontres fructueuses : une Eucharistie entièrement en grec où les plus initiées n’ont reconnu que quelques mots. Nos familiers en ont été heureux et ont souligné la joie de sentir la dimension universelle de l’Église.
Un soir, un échange chaleureux et joyeux nous a tous rassemblés dans la cour de l’hôtellerie. Ils nous ont appris qu’ en Grèce les catholiques sont très minoritaires mais dans les familles et la vie courante, ils vivent un vrai œcuménisme avec les orthodoxes ; beaucoup de familles sont mixtes, si bien que les catholiques ont accepté de fêter Pâques à la même date que les orthodoxes. Ce fut aussi, pour eux, l’occasion de nous poser de multiples questions sur la vie monastique Bénédictine qu’ils ne connaissent pas en Grèce.
Toucher à l’universalité de l’Église c’est toujours goûter au feu de l’Esprit Saint et la joie qu’Il répand en nos cœurs.
Nous rendons grâce à Dieu pour ces belles rencontres d’été !
Le 1er juillet : Nous avons eu une journée d’accueil de nos frères Prêtres : tous ceux qui sont venus très régulièrement célébrer l’eucharistie pendant les longs mois où nous étions sans aumônier. Des liens se sont tissés qui ne demandent qu’à s’approfondir.
Nous sommes heureuses de leur offrir une journée de fête en nos murs, à la rencontre de la communauté :
Nous avons commencé comme il se doit par la célébration de l’eucharistie où nous avons fait mémoire des prêtres qui n’ont pu venir, du jubilé sacerdotal de Mgr. Wattebled et de l’anniversaire du P. Arnoux 80 ans ;
puis visite des lieux réguliers, avec explications plus profondes de notre vie de moniales selon la règle de St Benoît,
pique-nique sous le cloître, suivi par un « divertissement” offert par les sœurs dans notre salle de communauté : « Quelques facéties du monde monastique », des apophtegmes des Pères du désert et trois poèmes pleins d’humour de notre Sr Marie-Madeleine, tradition locale.
Chacun des prêtres a pu ensuite nous partager quelques souvenirs de son ministère qui nous ont bien émues et d’autres qui nous ont bien fait rire !
Une journée pleine d’amitié et de témoignage de notre amour du Seigneur !
Il est bon de vivre ensemble en frères et sœurs !
Reportage: “Entre chien et chat”!
Diapo. N°1 : Souvent les animaux ont beaucoup à nous apprendre à nous les humains!
Les dictons sont parfois trompeurs et « entre chiens et chats » ne signifie pas toujours « tension extrême » dans les disputes.
La preuve !
Diapo.N°2 Nous aimerions avoir cette belle bienveillance pour ceux qui sont plus petits et différents de nous .
Diapo N°3 Parfois courageusement les « minuscules » prennent la défense des géants…L’amour fait de grande chose !
Diapo.N°4-5-6 Alors pourquoi ne pas vivre ensemble dans la bienveillance et la concorde comme eux ?
Sommes-nous si « bêtes » pour nous disputer et nous nuire sans cesse ?
(merci à Mélinda et Sybille pour ces merveilleuses photos)
Le 15 mai 2024, jubilé du Sacré-Cœur…
Nôtre pèlerinage monastique !
Nous partîmes sous la pluie…
Le 15 mai la communauté des moines bénédictins de l’Abbaye Sainte Marie de la Pierre qui vire, et celle des moniales bénédictines de l’Abbaye Notre Dame de Venière se sont retrouvées à Paray le Monial pour le Jubilé.
En effet nos fondateurs respectifs ont été marqués par la dévotion au cœur de Jésus (cf. notre rubrique histoire) et nous avons tenu à renouveler la consécration de notre monastère à l’occasion de ce pèlerinage.
Ce fut une journée magnifique, toute en délicatesses fraternelles dans une belle communion des cœurs.
A notre arrivée l’accueil chaleureux des frères, puis le chemin ensemble jusqu’à la visitation pour passer la porte du Jubilé et vivre l’eucharistie présidée par Mgr. Rivière.
Après nos dévotion, le repas où les échanges comme les mets furent bien copieux et savoureux.
En début d’après-midi accueil du Père Étienne Kern, recteur du sanctuaire et présentation du message.
Puis nous avons eu une visite de la basilique clunisienne, guidée par notre Sr. Marguerite -Marie.
Le « timing » était parfait pour vivre tous ces évènements au rythme de rencontres et de partages pleins de sagesse d’expérience de vie monastique mais aussi beaucoup d’humour…
Nous revînmes les cœurs ensoleillés et tout brulants de charité…
Ce 8 février : A l’occasion du 4e centenaire de la fondation de leur monastère, Mère Abbesse Clotilde et les Moniales Bénédictines de l’Abbaye Notre Dame de Protection de Valognes ont invité les Frères et Sœurs de la famille Subiaco-Mont Cassin France, à participer à la clôture de ce Jubilé ; ce fut un temps fraternel très riche auquel a participé Sr. Marie-Bernard pour représenter notre communauté de Venière.
En ce jour de rencontre, deux conférences ont été proposées : le matin, Sr. Michèle-Marie a présenté les premières abbesses. Les moniales nous ont montré la Charte de fondation de l’Abbaye Notre-Dame de Protection, de 1623, ainsi que des livres de prières utilisés par les moniales au XVIIe et XVIIe siècles, des chasubles entièrement brodées à la main par les Bénédictines de l’Abbaye Royale.
Après le repas festif tous ensemble dans le réfectoire des moniales, Monsieur Julien Deshayes directeur du Pays d’art et d’histoire du Cotentin a présenté une pierre d’autel du VIIe siècle, portant le nom de l’évêque, la date de consécration, 15 août 679 et faisant mention d’un premier monastère féminin de la région !
Enfin, il y eut la visite commentée de l’ancienne abbaye des Bénédictines, devenue aujourd’hui l’hôpital.
Le lendemain, 9 février : la fête de la Dédicace de leur église a été célébrée très solennellement, avec les abbés et abbesses présents.
Le 2 février 2024, se déroula le Jubilé de la vie consacrée à Paray-Le-Monial.
A l’initiative de Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, Chalon et Mâcon, un jubilé a été ouvert le 27 décembre 2023 pour commémorer le 350e anniversaire de la première apparition du Cœur de Jésus à sœur Marguerite-Marie Alacoque,
Nos sœurs Madeleine, Marie-Noël et Sr. Emmanuel, ont rejoint les 200 consacrés, originaires de 28 pays et de 4 continents, à la basilique du Sacré-Cœur : « Le monde entier ou presque est là …Ce qui nous dit quelque chose de l’universalité, de la catholicité de notre Église. La vie religieuse, presque par définition, est sans frontière …ce qui traduit la disponibilité de ceux qui consacrent leur vie au Seigneur!» s’exclamait Mgr.Hérouard en introduisant sa conférence.
« Ce pèlerinage nous a permis de manifester notre joie de consacrés, notre bonheur à répondre à l’appel du Seigneur ! »
Les activités ont été riches, eucharisties, offices solennels, conférences spirituelles et rencontres fraternelles qui nous faisaient gouter à la diversité des vocations. »
Nous avons particulièrement été touchées par la conférence du père Étienne Kern, recteur du sanctuaire du Sacré-Cœur, qui nous a partagé les cinq point importants du message du Sacré-Cœur :
–Se reposer sur le cœur de Jésus:
Marguerite-Marie y fut invitée…nous pouvons à notre tour y déposer nos fardeaux et nous laisser envahir par cet amour.
–La Grâce de la Miséricorde:
Dieu est Là, Il nous aime et nous pouvons le laisser nous purifier afin de nous convertir à son amour.
–Le Cœur Brûlant :
L’Amour du Seigneur est un feu qui brûle, une fournaise ardente nous sommes invitées à plonger notre cœur dans son cœur pour bruler de son Amour pour le Seigneur et pour nos frères.
–La grâce de la fraternité.
En Jésus, en son cœur, nous nous reconnaissons frères et sœurs et nous nous portons les uns les autres dans une communion que seul l’Esprit peut tisser.
-Mission : La grâce de feu qui nous rend missionnaire. Prendre feu, rayonner de cet amour et témoigner de ce cœur qui nous a tant aimé !
Le feu est contagieux, découvrez-le !
Nous avons eu la joie d’avoir parmi nous Sr. Emmanuel du monastère de la Bonne Nouvelle de Bouaké Côte d’Ivoire.
Durant trois semaines nous avons eu de beaux partages et vécu des moments privilégiés comme le jubilé de la vie consacrée à Paray-le-Monial le 2 février. (Cf. reportage ci-dessus)
Sr. Emmanuel est maitresse de Chœur dans sa communauté depuis 2013 et c’est une fonction fondamentale pour la vie liturgique des Bénédictines. Cela demande un fort investissement de soi-même pour que la liturgie soit vivante et afin que chacune se sente bien épanouie pour chanter et glorifier le Seigneur, mais aussi pour que le chant soit harmonieux et unit à l’image de la communion fraternelle.
En effet les bénédictines se rassemblent pour chanter les offices 7 fois par jour, ce qui représente 6 à 7 heures d’offices chantés.
L’étude du chant est donc fondamentale et Sr. Emmanuel est venue faire un parcours de formation en France ces prochains mois.
Elle nous partageait que la particularité de l’Afrique c’est qu’en plus de l’étude classique du solfège, de la direction de chœur, de l’étude et l’enseignement des pièces, du soutien de la psalmodie, du choix du répertoire il y a l’étude du rythme et des divers instruments qui soutiennent le chant : La Kora, le Balafon, la cithare…
Il faut aussi savoir que chaque pays d’Afrique et même chaque région de Côte d’Ivoire a son propre rythme et pas seulement sa propre langue et son propre chant.
Au monastère de la Bonne Nouvelle Sr. Emmanuel s’attache à faire apprendre les chants avec le rythme car c’est aussi important que la langue.
A la Bonne Nouvelle il y a des sœurs de différents pays et régions et un moment particulièrement important pour souder la communion fraternelle est celui où Sr. Emmanuel permet à toutes les sœurs de se retrouver et de s’exprimer dans une composition de chants et rythmes qu’elle a créé pour que toutes s’expriment dans leur culture.
Cela permet un vrai échange, une reconnaissance de l’identité de l’autre, qui touche l’être au-delà des mots.
Les sœurs font alors l’expérience d’une joie profonde et d’une communion fraternelle qui s’instaure simplement avec le chant et la danse!
Souvent ces moments de chants ont brisé des murs d’incompréhension culturelles et de silences, nous témoigne-t-elle.
Nous remercions Sr. Emmanuel de ces belles leçons d’art de vivre fraternel et monastique, et avec joie en lui disant au-revoir nous lui avons « donné la moitié du chemin… ».
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Nos artisans ont de l’humour!
Alors qu’ils nettoyaient les chéneaux des toitures en face de notre chapelle,
nous entendant chanter durant un de nos offices,
ils ont laissé joyeusement leurs signes de louange sur nos toits!
Cela fait notre ravissement à la sortie de nos bâtiments…
Toutes les louanges plaisent au Seigneur!
Meilleurs vœux pour 2024
Chères familles, chers amis,
Les évènements si tragiques de l’actualité pourraient éteindre notre espérance et pourtant, la lumière de Noël, si fragile soit-elle, éclaire ce monde enténébré.
A chaque naissance, quelque chose de nouveau est mis au monde !
Jésus, Nouveau-Né, ouvre en nous des possibles que nous pensions inaccessibles,
il ouvre des chemins de vie là où nous ne voyions que des impasses.
A chacun, Paix, Force et Espérance pour faire grandir notre humanité.
Que le meilleur vous advienne en cette année 2024.
Mère Abbesse

Année 2023 à Venière
Nous enchainons les festivités cette année avec le jubilé de platine de notre sœur Anne-Marie, ce mercredi 11 octobre.
Nous étions très émues lors de l’offrande des dons que sœur Anne-Marie a tenu à faire malgré son handicap.
Un grand moment fut aussi la remise de la bénédiction papale par Mrg. Wattebled.
Nous rendons grâce pour nos sœurs anciennes qui nous montrent le chemin de la confiance, de la persévérance et de la fidélité.
Le samedi 7 octobre nous célébrions le jubilé d’argent de notre sœur Marie-Paul.
Famille, amis, prêtres, sans oublier nos frères de la Pierre Qui Vire, étaient venus nombreux pour célébrer ces 25 ans de fidélité.
Une splendide journée fraternelle qui nous donne l’occasion de témoigner du bonheur à suivre le Seigneur!
Le 8 juillet nous fêtions les 90 ans de notre fondation.
Pour cet évènement exceptionnel nous avions organisé une journée “portes-ouvertes” de 14h30 à 18h afin que nos voisins, nos proches amis et familles puissent découvrir les lieux essentiels de notre vie au monastère.
Chaque groupe avait pour guide une sœur qui les introduisait à notre art de vivre suivant la règle de Saint Benoît.
Après les visites nous avons pu échanger autour d’un goûter.
Puis nous avons proposé aux participants différents ateliers: Histoire de notre communauté, Témoignage de nos sœurs, Liturgie-Grégorien, audition de pièces d’orgues exécutées par nos deux sœurs organistes.
Et pour clore la célébration des Vêpres.
Quelques 200 personnes sont venues pour découvrir notre vie “à l’intérieur de la clôture”.
Beaucoup ont été touchés par la paix et la joie qui régnaient dans ces lieux.
Nous avons été sensibles à la bienveillance et à l’intérêt porté par chacun aux animations que nous avions organisées.
Ce fut vraiment une journée riche en amitié.
Ce jeudi 18 mai en la solennité de l’Ascension Sœur Agnès a fêté son jubilé de chêne!
Anniversaire des 80 ans de profession monastique pour notre centenaire.
Les jubilés de nos anciennes nous permettent de rendre grâce à Dieu pour le don de la fidélité et de la persévérance de nos sœurs dans l’ histoire de notre communauté de Venière où elles ont fait vœux de stabilité.
Elles sont un témoignage vivant du bonheur de vivre à la suite du Christ et dans la vie fraternelle.
(Vous pouvez lire son témoignage “sagesse de vie”sur ce lien )
Année 2022
Le 1er Octobre Monseigneur Benoit Rivière évêque du diocèse d’Autun, Châlon et Mâcon a conféré la Bénédiction Abbatiale à Mère Françoise-Emmanuel Vauchot.
Une importante assemblée composée de nombreux Abbés, Abbesses, frères et sœurs de monastères ainsi que de communautés religieuses, consacrées, prêtres, proches, fidèles et amis, ont accompagné notre communauté pour célébrer cet heureux évènement.
Nous vous invitons à vous joindre à notre joie et notre action de grâces.“