3ème dimanche de carême année C
Pour vivre en profondeur votre liturgie du Dimanche nous vous proposons d’en méditer ci-dessous les textes avec une sœur de Venière
Les lectures
1ere lecture : Exode 3,1-8a, 10 et 13-15
2eme lecture : 1 Corinthiens 10,1-6 et 10-12
Évangile selon saint Luc 13,1-9
Tout d’abord lire
Lire plusieurs fois paisiblement. L’idéal serait, comme les moines depuis des siècles, de recopier les textes, à la main bien sûr, pour les faire entrer jusque dans notre corps. Mais bon! …nous n’avons pas toujours le temps.
Puis se poser quelques questions, à propos des textes d’abord
Ne nous le cachons pas : il n’y a pas de rapport enter la 1ère lecture et l’Évangile de ce dimanche, et nous n’allons pas en chercher artificiellement. Mais peut-être trouverons-nous une passerelle, le moment venu ? Suspense…
“…le buisson brûlait sans se consumer…” Qu’est-ce que cela peut signifier ? Un simple prodige pour attirer l’attention de Moïse ? Ou quelque chose de plus profond, de plus révélateur de Dieu ? Dieu révèle son Nom à Moïse : « Je suis celui qui suis. » Mais on peut traduire aussi : “Je suis qui je suis” ou “je serai qui je serai” Est-ce que c’est exactement la même chose ?
Quels sens légèrement différents ont ces différentes formules ?
Dieu se donne aussi, dans ce texte, d’autres noms. Lesquels ?
Que nous révèlent-ils de Lui ?
Moïse voit le buisson et entend le Seigneur. Dieu, lui, qu’a-t-il “vu” et “entendu” ?
Qu’est-ce que cela nous apprend de lui
Regardons maintenant l’Évangile.
Sur quelle question importante, difficile, toujours actuelle, porte-t-il ?
Jésus affirme que les malheurs et les catastrophes ne frappent pas les gens à cause de leurs péchés. Que signifie alors : “vous périrez…” ? De quelle “mort” s’agit-il ? En quoi la révélation de Dieu, telle que nous venons de la voir dans la 1ère lecture et les questions précédentes, peut-elle nous aider à mieux comprendre cet Évangile ? Tiens ! Voici une petite passerelle entre les textes !
La petite parabole finale : quel rapport avec le début de cet Évangile ? Quel lien avec le temps du Carême ?
Et voici une deuxième passerelle, et même un pont : la 2ème lecture !
En quoi ce texte de saint Paul peut il constituer un pont entre la 1ère lecture et l’Évangile ? Comment saint Paul relit-t-il certains épisodes de l’Histoire d’Israël en l’appliquant à ses lecteurs, c’est-à-dire à nous ?
PROPOSITIONS DE LECTURE
Si l’on prend au sérieux la Révélation de Dieu dans un buisson en feu qui ne se consume pas,
on comprend que Dieu se manifeste à l’intérieur de sa Création mais sans la détruire. Il vient dans le cœur de l’homme comme une flamme, il le transforme en lumière et en chaleur, mais il ne le consume pas pour le faire disparaître. D’une certaine manière, nous rejoignons ici la Transfiguration, lue la semaine dernière : Dieu est au cœur du monde, il est en nous, et il veut nous transformer en Lui, mais sans nous détruire, sans nous réduire à néant.
“Je suis Celui qui suis” a été interprété surtout, au long des siècles, comme une formule de type plutôt philosophique : “Je suis l’Être absolu, l’Être en soi…” Ce n’est pas faux, bien entendu, mais ce n’est sans doute pas la perspective de l’écrivain biblique, qui n’avait peut-être pas passé son bac philo. C’est pourquoi on peut interpréter cette formule à la lumière des autres traductions possibles.
“Je suis qui je suis” ressemble à une fin de non recevoir. Non pas que Dieu ne veuille pas dire son Nom à Moïse, mais il ne peut en donner qu’une approximation, juste mais incomplète, car Dieu dépasse toute définition. Nous pouvons le nommer par le Tétragramme sacré, imprononçable, YHWH, que l’on traduit par “le Seigneur” – mais en sachant que Dieu est infiniment au-delà de toute nomination de notre part (il faut se rappeler que nommer quelqu’un dans la Bible, c’est dire son être, et plus ou moins mettre la main sur lui).
“Je serai qui je serai” est une façon de dire : “Tu verras bien…tu vas voir, je me révélerai dans la suite de l’histoire…”
Autrement dit : “tu verras qui je suis quand je sauverai mon peuple , tu ne peux connaître la profondeur de mon être, mais je me révèlerai comme le Dieu du salut.” Nous rejoignons alors les autres noms que Dieu se donne dans ce texte :
“Je suis le Dieu de ton père, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob…”
“…le Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob. C’est là mon nom pour toujours, c’est le mémorial par lequel vous me célébrerez…”
Dieu est le Dieu des patriarches, c’est-à-dire qu’il est Celui qui s’est révélé dans l’Histoire, celle d’Israël et celle du monde, mais aussi qu’il est le Dieu de l’Alliance avec les hommes, un Dieu tourné vers l’humanité avec amour.
Aussi, il “voit” et il “entend” : “J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte et j’ai entendu ses cris sous les coups…” Dieu ne plane pas dans l’azur, bien au-dessus de notre humanité dans la peine, il est à l’écoute des hommes, en particulier des opprimés, et il voit leur souffrance. Il veut les libérer et les sauver. Cette phrase fait partie intégrante de la Révélation du Buisson ardent et du Nom de Dieu, elle se résumera et s’accomplira pleinement dans les deux noms du Christ : “Jésus“, c’est-à-dire “Dieu sauve“, et “Emmanuel“, “Dieu-avec-nous.”
L’Évangile de ce dimanche, pose la question du mal, du malheur, sous l’angle de son rapport avec le péché. La tendance dans la société occidentale moderne est plutôt, soit d’aller chercher un coupable administratif, même pour les routes enneigées en janvier, soit d’accuser Dieu pour mieux conclure qu’il n’existe pas ! Mais au temps de Jésus – et encore aujourd’hui chez bien des gens – le malheur tombe sur quelqu’un comme un châtiment pour une faute, cachée ou non. Jésus, lui, envoie promener tout lien entre le malheur et une quelconque culpabilité des victimes, que ce soit pour une catastrophe naturelle, ou pour un crime perpétré par l’homme, comme Pilate dans “l’affaire des Galiléens”. Le coupable, c’est le bourreau, et la tendance à culpabiliser les victimes (y compris souvent chez les victimes elles-mêmes) doit être fermement repoussée : “Eh bien non, je vous le dis…” Jésus transfère la question sur un autre plan. Il ne règle pas la grave question des catastrophes naturelles, certes, mais il libère l’homme de la culpabilité. Puis il parle de conversion : “…si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de la même manière.” Non, il ne veut pas dire que Dieu va faire périr les pécheurs, il vient de dire le contraire, mais il veut faire prendre conscience de la gravité de l’endurcissement dans le péché. Celui-ci n’est pas lié à la mort physique, mais à la mort spirituelle : la “mort” de ce qui est bon en nous, la mort de notre “humanité”, de notre vrai moi d’enfant de Dieu, quand nous nous coupons de lui. Le Dieu qui s’est révélé au Buisson ardent comme le Dieu qui ne détruit pas, mais qui voit la misère de son peuple, ne peut être un Dieu qui fait périr qui que ce soit. Et comme il n’y a pas d’autre Dieu que Lui, il n’y a ni puissances mauvaises, ni énergies hostiles qui feraient s’écrouler une tour pour se “venger” des offenses des pauvres humains.
La petite parabole du figuier dans la vigne
Il y est question de ne pas porter de fruit, d’être stérile, et donc comme mort : Jésus parle sans doute des membres de la communauté, la “vigne” (Israël, puis l’Église), qui risquent d’ “épuiser le sol” en vain, autrement dit il parle de ceux qui ne se convertissent pas, “munis de tous les sacrements” mais sans en vivre. Mais la parabole nous révèle alors que, même dans ce cas, la “mort” n’est pas fatale, car il y a un délai, une dernière chance accordée à tout homme, et il y a surtout les soins du “vigneron” (Jésus), attentif à sauver, à faire grandir, à faire porter du fruit. Et la parabole s’arrête
brusquement, nous ne savons pas ce qui arrivera dans un an : l’avenir est ouvert, il n’a rien d’inéluctable, c’est un temps qui nous est offert pour nous convertir, comme ce Carême.
Un pont, le passage de saint Paul
D’abord il part de “la sortie d’Égypte”, évènement clé de l’Histoire d’Israël, qui s’enclenche avec l’épisode du Buisson ardent. Et, à partir de là et de tout ce que les Hébreux ont vécu lors de l’Exode, il a pour but de pousser les Chrétiens à la conversion, sujet de l’Évangile de ce dimanche. Ensuite, Paul fait ce que fait la liturgie de tous les dimanches depuis Vatican II : il nous fait lire l’Ancien Testament pour y discerner notre propre histoire, et l’annonce de Jésus-Christ. Paul nous donne ici un cours de lectio divina : “Ces événements étaient destinés à nous servir d’exemple… Leur histoire devait servir d’exemple, et l’Écriture l’a racontée pour nous avertir…” Il reprend les grands épisodes de l’Exode et leur donne un sens spirituel, applicable donc aux Chrétiens de tous les temps : le passage de la Mer Rouge, figure du baptême ; la manne comme nourriture spirituelle, celle de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie ; l’eau du rocher, annonce de “l’eau vive” donnée par Jésus selon saint Jean, car “ce rocher c’était déjà le Christ” (Paul passe par une légende juive disant que le rocher d’où Moïse a fait jaillir de l’eau dans le désert, accompagna ensuite miraculeusement les Hébreux !) ; et les “murmures”, les récrimination des Hébreux contre Dieu doivent “avertir” les Chrétiens, les pousser à la vigilance : même baptisée et nourris de l’Eucharistie, ils ne doivent pas se croire “arrivés”, mais ils doivent toujours entendre l’appel à la fidélité et à la conversion pour ne pas périr “de la même manière” que les Hébreux dans le désert. Nous rejoignons ainsi la parole de Jésus dans notre Évangile dominical.
Avec l’aide du Saint-Esprit, se poser des questions sur soi en face de ces textes
Dans la marche de ce Carême, où en suis-je ?
Est-ce que je “récrimine” ?
Est-ce que “râle” surtout contre moi, parce que je n’y arrive pas, que je ne tiens pas mes résolutions, ou que la vie courante m’emporte, brouille ma relation à Dieu ?
Ou est-ce que j’ai confiance dans mon “vigneron” qui travaille pour faire porter du fruit, et sans qui je ne peux rien faire, même si je sens quelquefois un peu trop les coups de bêche…ou le fumier ?
Si je suis dans le malheur, dans l’oppression, l’angoisse, le blues…est-ce que je crois que Dieu voit ma misère et entend mes cris ?
Est-ce que je crie vers lui ?
Ce troisième dimanche a été choisi par le Pape François en mémoriel pour les victimes d’abus criminels en église.
Faisons monter nos supplications vers le Seigneur pour qu’Il visite et guérisse victimes et bourreaux.
Année 2025 à Venière
Ce 2 février, fête de la présentation de Notre Seigneur et fête de la vie consacrée en Église, nous avons accueilli 25 sœurs de 8 communautés apostoliques proches de notre monastère dans notre diocèse.
Une journée qui nous a fortifiées dans la fraternité et émerveillées de la diversité des charismes de chacune.
Les vœux de Mère Abbesse
Chères Familles, chers Amis,
Que s’ouvrent pour vous des chemins nouveaux,
emplis de beauté, de paix, de fraternité, en cette
année 2025 , sous le signe de l’espérance.
Faisons nôtres ces paroles d’Éloi Leclerc :
« Ils se rencontrent ainsi de loin en loin de ces êtres qui,
par leur simplicité même, tracent à l’humanité des
routes nouvelles, là où précisément tous les autres
hommes voyaient se dresser une chaîne de montagnes
infranchissables. Des routes qui vont droit à relier les
hommes entre eux …leur regard ne s’arrête pas aux
remous de surface ; ils ne voient pas la vague ni
l’écume, mais l’océan. »
Avec notre fidèle prière, tous nos vœux les meilleurs,
Mère Abbesse Françoise Emmanuel
Année 2024 à Venière
lES évènements importants à l'Abbaye
Après les bourrasques et tempêtes de fin novembre, notre courageuse cellérière a eu fort à faire…
Des tuiles se sont envolées et des gouttières se sont installées!
Il faut tout vérifier et tout réparer!
La tâche est rude mais du haut des toits de beaux horizons s’ouvrent!
“Dieu pourvoit comme toujours…”
Les 7 et 8 septembre : notre expérience de chant Grégorien dans une chapelle romane !
Tout près de notre monastère se trouve Chapaize, une église romane de la première moitié du XI ème siècle.
Dès que vous entrez, vous êtes saisis par la beauté de l’architecture !
Des piliers massifs donnant l’impression de stabilité et de force traversant le temps.
L’harmonie des voutes, de l’espace, vous entoure d’une atmosphère d’intimité où le Souffle passe…
Marie Mottet, notre professeur de chant, nous initie au mystère des églises romanes et du chant grégorien : « Il nous faut d’abord « réveiller les pierres », nous dit-elle !
Sur cette étrange injonction nous commençons à chanter dans la nef.
Au début, rien d’extraordinaire.
Puis nous avançons dans le chœur où Marie nous montre trois espaces.
Le premier se situait à l’entrée du chœur où s’élevait à la verticale la plus haute coupole.
Nous chantions et nous avions l’impression d’être littéralement aspirées vers le haut.
Nous pouvions chanter à pleine voix, sans pour autant couvrir la voix des autres sœurs comme si la voute absorbait juste ce qu’il fallait pour garder l’harmonie.
Nous sentions une grande ouverture intérieure, nos voix sortaient des profondeurs pour s’élever vers le créateur…c’était immense !
Le deuxième espace se situait au milieu du chœur, il avait une coupole plus basse et plus arrondie…Nous ressentions davantage d’intimité, de rondeur et douceur dans l’harmonie de la pièce grégorienne.
Le troisième espace se trouvait au fond, dans l’abside principale, là où se tenait l’autel et d’où le prêtre célébrait et chantait les paroles du Mystère Eucharistique.
En chantant face au mur un incroyable écho se déployait partout dans l’église. On distinguait parfaitement les paroles et elles emplissaient complètement l’espace, incarnant ainsi la « Présence de la Parole-sacrée » proclamée. Tout notre être était saisi.
Le plus surprenant de cette expérience fut, qu’au bout d’une heure de chant, les pierres s’étaient effectivement « réveillées », elles vibraient et très distinctement elles faisaient résonner en écho la note de la corde de récitation de la pièce grégorienne que nous chantions.
Si bien qu’il nous était facile de chanter avec justesse, nous faisions évoluer avec légèreté la neumatique riche et florissante en arabesque sonore le long de cette corde tenue par les « pierres enchantées » !
La vibration des pierres, littéralement, « jouait » avec nous et réciproquement faisait vibrer notre corps.
Cela nous donnait une impression de liberté mais aussi de joie profonde de chanter dans cette harmonie cosmique faite à la gloire de Dieu.
De retour chez nous, pour l’office de vêpres, nous avons éprouvé une grande nostalgie en l’absence de cet écho complice des pierres, que tous les micros du monde ne sauraient remplacer !
Quelle platitude ! Nos pauvres sons n’arrivaient plus à s’envoler !
Mais c’est le défi que s’est donné Marie : nous apprendre à retrouver les joies du jeu sonore de l’architecture romane en travaillant nos propres voutes intérieures afin de les faire résonner entre nous et dans les hauteurs…C’est un beau challenge à vivre…Venez nous écouter !
Ces groupes qui nous réjouissent…
Parmi les nombreux groupes, venus passer un temps au monastère, celui de trente jeunes venant de Grèce nous a particulièrement interpellées.
Ces jeunes avaient participé aux JMJ de Lisbonne l’année dernière et ont décidé de poursuivre l’élan de cette grande rencontre internationale en organisant un pèlerinage à Lourdes avec étapes à Venière et Taizé.
En effet, ils avaient été particulièrement touchés, à Lisbonne, par les chants de Taizé lors des animations liturgiques et voulaient donc faire connaissance de cette communauté.
Dans ce but ils ont fait halte chez nous. Nous avons eu des rencontres fructueuses : une Eucharistie entièrement en grec où les plus initiées n’ont reconnu que quelques mots. Nos familiers en ont été heureux et ont souligné la joie de sentir la dimension universelle de l’Église.
Un soir, un échange chaleureux et joyeux nous a tous rassemblés dans la cour de l’hôtellerie. Ils nous ont appris qu’ en Grèce les catholiques sont très minoritaires mais dans les familles et la vie courante, ils vivent un vrai œcuménisme avec les orthodoxes ; beaucoup de familles sont mixtes, si bien que les catholiques ont accepté de fêter Pâques à la même date que les orthodoxes. Ce fut aussi, pour eux, l’occasion de nous poser de multiples questions sur la vie monastique Bénédictine qu’ils ne connaissent pas en Grèce.
Toucher à l’universalité de l’Église c’est toujours goûter au feu de l’Esprit Saint et la joie qu’Il répand en nos cœurs.
Nous rendons grâce à Dieu pour ces belles rencontres d’été !
Le 1er juillet : Nous avons eu une journée d’accueil de nos frères Prêtres : tous ceux qui sont venus très régulièrement célébrer l’eucharistie pendant les longs mois où nous étions sans aumônier. Des liens se sont tissés qui ne demandent qu’à s’approfondir.
Nous sommes heureuses de leur offrir une journée de fête en nos murs, à la rencontre de la communauté :
Nous avons commencé comme il se doit par la célébration de l’eucharistie où nous avons fait mémoire des prêtres qui n’ont pu venir, du jubilé sacerdotal de Mgr. Wattebled et de l’anniversaire du P. Arnoux 80 ans ;
puis visite des lieux réguliers, avec explications plus profondes de notre vie de moniales selon la règle de St Benoît,
pique-nique sous le cloître, suivi par un « divertissement” offert par les sœurs dans notre salle de communauté : « Quelques facéties du monde monastique », des apophtegmes des Pères du désert et trois poèmes pleins d’humour de notre Sr Marie-Madeleine, tradition locale.
Chacun des prêtres a pu ensuite nous partager quelques souvenirs de son ministère qui nous ont bien émues et d’autres qui nous ont bien fait rire !
Une journée pleine d’amitié et de témoignage de notre amour du Seigneur !
Il est bon de vivre ensemble en frères et sœurs !
Reportage: “Entre chien et chat”!
Diapo. N°1 : Souvent les animaux ont beaucoup à nous apprendre à nous les humains!
Les dictons sont parfois trompeurs et « entre chiens et chats » ne signifie pas toujours « tension extrême » dans les disputes.
La preuve !
Diapo.N°2 Nous aimerions avoir cette belle bienveillance pour ceux qui sont plus petits et différents de nous .
Diapo N°3 Parfois courageusement les « minuscules » prennent la défense des géants…L’amour fait de grande chose !
Diapo.N°4-5-6 Alors pourquoi ne pas vivre ensemble dans la bienveillance et la concorde comme eux ?
Sommes-nous si « bêtes » pour nous disputer et nous nuire sans cesse ?
(merci à Mélinda et Sybille pour ces merveilleuses photos)
Le 15 mai 2024, jubilé du Sacré-Cœur…
Nôtre pèlerinage monastique !
Nous partîmes sous la pluie…
Le 15 mai la communauté des moines bénédictins de l’Abbaye Sainte Marie de la Pierre qui vire, et celle des moniales bénédictines de l’Abbaye Notre Dame de Venière se sont retrouvées à Paray le Monial pour le Jubilé.
En effet nos fondateurs respectifs ont été marqués par la dévotion au cœur de Jésus (cf. notre rubrique histoire) et nous avons tenu à renouveler la consécration de notre monastère à l’occasion de ce pèlerinage.
Ce fut une journée magnifique, toute en délicatesses fraternelles dans une belle communion des cœurs.
A notre arrivée l’accueil chaleureux des frères, puis le chemin ensemble jusqu’à la visitation pour passer la porte du Jubilé et vivre l’eucharistie présidée par Mgr. Rivière.
Après nos dévotion, le repas où les échanges comme les mets furent bien copieux et savoureux.
En début d’après-midi accueil du Père Étienne Kern, recteur du sanctuaire et présentation du message.
Puis nous avons eu une visite de la basilique clunisienne, guidée par notre Sr. Marguerite -Marie.
Le « timing » était parfait pour vivre tous ces évènements au rythme de rencontres et de partages pleins de sagesse d’expérience de vie monastique mais aussi beaucoup d’humour…
Nous revînmes les cœurs ensoleillés et tout brulants de charité…
Ce 8 février : A l’occasion du 4e centenaire de la fondation de leur monastère, Mère Abbesse Clotilde et les Moniales Bénédictines de l’Abbaye Notre Dame de Protection de Valognes ont invité les Frères et Sœurs de la famille Subiaco-Mont Cassin France, à participer à la clôture de ce Jubilé ; ce fut un temps fraternel très riche auquel a participé Sr. Marie-Bernard pour représenter notre communauté de Venière.
En ce jour de rencontre, deux conférences ont été proposées : le matin, Sr. Michèle-Marie a présenté les premières abbesses. Les moniales nous ont montré la Charte de fondation de l’Abbaye Notre-Dame de Protection, de 1623, ainsi que des livres de prières utilisés par les moniales au XVIIe et XVIIe siècles, des chasubles entièrement brodées à la main par les Bénédictines de l’Abbaye Royale.
Après le repas festif tous ensemble dans le réfectoire des moniales, Monsieur Julien Deshayes directeur du Pays d’art et d’histoire du Cotentin a présenté une pierre d’autel du VIIe siècle, portant le nom de l’évêque, la date de consécration, 15 août 679 et faisant mention d’un premier monastère féminin de la région !
Enfin, il y eut la visite commentée de l’ancienne abbaye des Bénédictines, devenue aujourd’hui l’hôpital.
Le lendemain, 9 février : la fête de la Dédicace de leur église a été célébrée très solennellement, avec les abbés et abbesses présents.
Le 2 février 2024, se déroula le Jubilé de la vie consacrée à Paray-Le-Monial.
A l’initiative de Mgr Benoît Rivière, évêque d’Autun, Chalon et Mâcon, un jubilé a été ouvert le 27 décembre 2023 pour commémorer le 350e anniversaire de la première apparition du Cœur de Jésus à sœur Marguerite-Marie Alacoque,
Nos sœurs Madeleine, Marie-Noël et Sr. Emmanuel, ont rejoint les 200 consacrés, originaires de 28 pays et de 4 continents, à la basilique du Sacré-Cœur : « Le monde entier ou presque est là …Ce qui nous dit quelque chose de l’universalité, de la catholicité de notre Église. La vie religieuse, presque par définition, est sans frontière …ce qui traduit la disponibilité de ceux qui consacrent leur vie au Seigneur!» s’exclamait Mgr.Hérouard en introduisant sa conférence.
« Ce pèlerinage nous a permis de manifester notre joie de consacrés, notre bonheur à répondre à l’appel du Seigneur ! »
Les activités ont été riches, eucharisties, offices solennels, conférences spirituelles et rencontres fraternelles qui nous faisaient gouter à la diversité des vocations. »
Nous avons particulièrement été touchées par la conférence du père Étienne Kern, recteur du sanctuaire du Sacré-Cœur, qui nous a partagé les cinq point importants du message du Sacré-Cœur :
–Se reposer sur le cœur de Jésus:
Marguerite-Marie y fut invitée…nous pouvons à notre tour y déposer nos fardeaux et nous laisser envahir par cet amour.
–La Grâce de la Miséricorde:
Dieu est Là, Il nous aime et nous pouvons le laisser nous purifier afin de nous convertir à son amour.
–Le Cœur Brûlant :
L’Amour du Seigneur est un feu qui brûle, une fournaise ardente nous sommes invitées à plonger notre cœur dans son cœur pour bruler de son Amour pour le Seigneur et pour nos frères.
–La grâce de la fraternité.
En Jésus, en son cœur, nous nous reconnaissons frères et sœurs et nous nous portons les uns les autres dans une communion que seul l’Esprit peut tisser.
-Mission : La grâce de feu qui nous rend missionnaire. Prendre feu, rayonner de cet amour et témoigner de ce cœur qui nous a tant aimé !
Le feu est contagieux, découvrez-le !
Nous avons eu la joie d’avoir parmi nous Sr. Emmanuel du monastère de la Bonne Nouvelle de Bouaké Côte d’Ivoire.
Durant trois semaines nous avons eu de beaux partages et vécu des moments privilégiés comme le jubilé de la vie consacrée à Paray-le-Monial le 2 février. (Cf. reportage ci-dessus)
Sr. Emmanuel est maitresse de Chœur dans sa communauté depuis 2013 et c’est une fonction fondamentale pour la vie liturgique des Bénédictines. Cela demande un fort investissement de soi-même pour que la liturgie soit vivante et afin que chacune se sente bien épanouie pour chanter et glorifier le Seigneur, mais aussi pour que le chant soit harmonieux et unit à l’image de la communion fraternelle.
En effet les bénédictines se rassemblent pour chanter les offices 7 fois par jour, ce qui représente 6 à 7 heures d’offices chantés.
L’étude du chant est donc fondamentale et Sr. Emmanuel est venue faire un parcours de formation en France ces prochains mois.
Elle nous partageait que la particularité de l’Afrique c’est qu’en plus de l’étude classique du solfège, de la direction de chœur, de l’étude et l’enseignement des pièces, du soutien de la psalmodie, du choix du répertoire il y a l’étude du rythme et des divers instruments qui soutiennent le chant : La Kora, le Balafon, la cithare…
Il faut aussi savoir que chaque pays d’Afrique et même chaque région de Côte d’Ivoire a son propre rythme et pas seulement sa propre langue et son propre chant.
Au monastère de la Bonne Nouvelle Sr. Emmanuel s’attache à faire apprendre les chants avec le rythme car c’est aussi important que la langue.
A la Bonne Nouvelle il y a des sœurs de différents pays et régions et un moment particulièrement important pour souder la communion fraternelle est celui où Sr. Emmanuel permet à toutes les sœurs de se retrouver et de s’exprimer dans une composition de chants et rythmes qu’elle a créé pour que toutes s’expriment dans leur culture.
Cela permet un vrai échange, une reconnaissance de l’identité de l’autre, qui touche l’être au-delà des mots.
Les sœurs font alors l’expérience d’une joie profonde et d’une communion fraternelle qui s’instaure simplement avec le chant et la danse!
Souvent ces moments de chants ont brisé des murs d’incompréhension culturelles et de silences, nous témoigne-t-elle.
Nous remercions Sr. Emmanuel de ces belles leçons d’art de vivre fraternel et monastique, et avec joie en lui disant au-revoir nous lui avons « donné la moitié du chemin… ».
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Nos artisans ont de l’humour!
Alors qu’ils nettoyaient les chéneaux des toitures en face de notre chapelle,
nous entendant chanter durant un de nos offices,
ils ont laissé joyeusement leurs signes de louange sur nos toits!
Cela fait notre ravissement à la sortie de nos bâtiments…
Toutes les louanges plaisent au Seigneur!
Meilleurs vœux pour 2024
Chères familles, chers amis,
Les évènements si tragiques de l’actualité pourraient éteindre notre espérance et pourtant, la lumière de Noël, si fragile soit-elle, éclaire ce monde enténébré.
A chaque naissance, quelque chose de nouveau est mis au monde !
Jésus, Nouveau-Né, ouvre en nous des possibles que nous pensions inaccessibles,
il ouvre des chemins de vie là où nous ne voyions que des impasses.
A chacun, Paix, Force et Espérance pour faire grandir notre humanité.
Que le meilleur vous advienne en cette année 2024.
Mère Abbesse

Année 2023 à Venière
Nous enchainons les festivités cette année avec le jubilé de platine de notre sœur Anne-Marie, ce mercredi 11 octobre.
Nous étions très émues lors de l’offrande des dons que sœur Anne-Marie a tenu à faire malgré son handicap.
Un grand moment fut aussi la remise de la bénédiction papale par Mrg. Wattebled.
Nous rendons grâce pour nos sœurs anciennes qui nous montrent le chemin de la confiance, de la persévérance et de la fidélité.
Le samedi 7 octobre nous célébrions le jubilé d’argent de notre sœur Marie-Paul.
Famille, amis, prêtres, sans oublier nos frères de la Pierre Qui Vire, étaient venus nombreux pour célébrer ces 25 ans de fidélité.
Une splendide journée fraternelle qui nous donne l’occasion de témoigner du bonheur à suivre le Seigneur!
Le 8 juillet nous fêtions les 90 ans de notre fondation.
Pour cet évènement exceptionnel nous avions organisé une journée “portes-ouvertes” de 14h30 à 18h afin que nos voisins, nos proches amis et familles puissent découvrir les lieux essentiels de notre vie au monastère.
Chaque groupe avait pour guide une sœur qui les introduisait à notre art de vivre suivant la règle de Saint Benoît.
Après les visites nous avons pu échanger autour d’un goûter.
Puis nous avons proposé aux participants différents ateliers: Histoire de notre communauté, Témoignage de nos sœurs, Liturgie-Grégorien, audition de pièces d’orgues exécutées par nos deux sœurs organistes.
Et pour clore la célébration des Vêpres.
Quelques 200 personnes sont venues pour découvrir notre vie “à l’intérieur de la clôture”.
Beaucoup ont été touchés par la paix et la joie qui régnaient dans ces lieux.
Nous avons été sensibles à la bienveillance et à l’intérêt porté par chacun aux animations que nous avions organisées.
Ce fut vraiment une journée riche en amitié.
Ce jeudi 18 mai en la solennité de l’Ascension Sœur Agnès a fêté son jubilé de chêne!
Anniversaire des 80 ans de profession monastique pour notre centenaire.
Les jubilés de nos anciennes nous permettent de rendre grâce à Dieu pour le don de la fidélité et de la persévérance de nos sœurs dans l’ histoire de notre communauté de Venière où elles ont fait vœux de stabilité.
Elles sont un témoignage vivant du bonheur de vivre à la suite du Christ et dans la vie fraternelle.
(Vous pouvez lire son témoignage “sagesse de vie”sur ce lien )
Année 2022
Le 1er Octobre Monseigneur Benoit Rivière évêque du diocèse d’Autun, Châlon et Mâcon a conféré la Bénédiction Abbatiale à Mère Françoise-Emmanuel Vauchot.
Une importante assemblée composée de nombreux Abbés, Abbesses, frères et sœurs de monastères ainsi que de communautés religieuses, consacrées, prêtres, proches, fidèles et amis, ont accompagné notre communauté pour célébrer cet heureux évènement.
Nous vous invitons à vous joindre à notre joie et notre action de grâces.“