« Afin qu’en tout Dieu soit glorifié ! »
Règle de Saint Benoît 57,9

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Les événements de l’année

Dimanche de Pentecôte année A

Pour vivre en profondeur votre liturgie du Dimanche nous vous proposons d’en méditer ci-dessous les textes avec une sœur de Venière

Les lectures
1ere lecture : Actes des Apôtres 2, 1-11
2eme lecture : 1ère Lettre aux Corinthiens 12,3-7 et 12-13
Évangile selon saint Jean 20, 19-33

Tout d’abord lire
Lire plusieurs fois paisiblement. L’idéal serait, comme les moines depuis des siècles, de recopier les textes, à la main bien sûr, pour les faire entrer jusque dans notre corps. Mais bon! …nous n’avons pas toujours le temps.

Puis se poser quelques questions, à propos des textes d’abord
C’est vraiment l’occasion de demander au Saint Esprit d’inspirer notre lecture – en sachant que nous ne pourrons ici voir qu’une toute partie de la richesse de ces textes et que c’est à lui de compléter pour chacun de nous.
1/Regardons d’abord l’Évangile et le passage des Actes.
Dans l’Évangile, Jésus donne l’Esprit le soir de la Résurrection ; dans les Actes, l’Esprit est donné 50 jours plus tard.
Il n’y a pas forcément contradiction, au contraire :
-qu’est-ce que l’Évangile permet de comprendre ?
-en quoi le passage des Actes montre-t-il l’accomplissement de ce que dit Jésus dans l’Évangile ?
-la fête de la Pentecôte, pour les Juifs, commémore le don de la Loi au Sinaï. Que peut signifier ce lien don de la Loi / don de l’Esprit ?

2/Dans la 1ère lecture, l’Esprit se manifeste d’abord comme “vent“. Que nous fait comprendre cette image ?
Puis il s’agit de “langues de feu“. Sur quoi insiste en fait cette vision ?
Enfin les “autres langues“… Petit jeu rapide et facile, cochez vite oui ou non : Est-ce que les gens issus de toutes les nations comprennent soudain l’araméen avec l’accent de Galilée des Apôtres ? Oui / Non
Est-ce les gens de toutes les nations entendent dans leur propre langue le message des Apôtres ? Oui / Non
Facile : « non » à la première question, et « oui » à la deuxième, bien sûr.
Mais qu’est-ce que ça change par rapport à la première solution ?
Quelle importance cela a-t-il pour la diffusion de l’Évangile dans tous les peuples, aujourd’hui encore ?

3/Quel rapport peut-on établir entre ce que nous venons de voir dans cette 1ère lecture, et ce que sur quoi insiste saint Paul dans la 2ème lecture

Enfin, s’interroger soi-même, avec l’Esprit Saint.

PROPOSITIONS DE LECTURE

 1/– Le rapprochement Évangile/1ère lecture permet de mieux saisir que l’Esprit est celui du Père et du Fils. Il s’origine dans le Père, mais il nous est donné par le Fils, le Verbe incarné, mort et ressuscité, et Homme pour l’éternité au sein de la Trinité ; d’où l’insistance sur sa corporéité (glorieuse mais toujours humaine): “il répandit sur eux son souffle…Recevez l’Esprit Saint” Dans les Actes, Luc va déployer un temps de pédagogie pour les Apôtres, avec les apparitions de Jésus et l’attente de l’Esprit, mais cet Esprit est le même.

  • Jésus envoie ses Apôtres en mission : “De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie.” Et nous voyons cela réalisé à partir de la Pentecôte : “nous les entendons proclamer en nos langues les merveilles de Dieu…” C’est le début de la prédication apostolique, de l’expansion de l’Évangile parmi les peuples.
  • Quel rapport trouver entre le don de la Loi et le don de l’Esprit ? Sur le Sinaï, Dieu donne à Israël la Loi, la Torah, qui va guider toute son existence et sceller l’Alliance, en faisant d’Israël un peuple consacré à Dieu. A Jérusalem, le jour de la Pentecôte, Dieu donne son Esprit aux Apôtres, et par eux, il sera transmis à tous ceux qui croient en Jésus. Toutes les nations, en recevant l’Esprit qui est l’Amour du Père et du Fils, vont recevoir le pouvoir de mettre en pratique la Loi du Christ, le grand commandement : “aimez-vous les uns les autres”. Celui-ci était déjà compris dans la Torah, mais désormais ce sont tous les hommes de tous les peuples qui sont appelés à une Alliance d’Amour avec Dieu, et à vivre, dans le quotidien, sous le souffle de l’Esprit qui les guide, les sanctifie, les consacre.

2/Dans les Actes, nous trouvons d’abord l’image du “violent coup de vent”. Esprit, en grec “pneuma”, en latin “spiritus”, signifie d’abord “vent, souffle” (cf. pneumatique, pneumonie), et ici, il s’agit même d’une tempête qui secoue la maison où se tenaient enfermés les Apôtres, qui ouvre large portes et fenêtres, et pousse dehors vers les autres, en particulier pour témoigner de la foi. Ainsi agit l’Esprit en nous, vers le grand large, l’initiative, la créativité, au service des hommes.
-L’autre image traditionnelle est celle du “feu”. Mais ici il s’agit d'”une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux”. L’idée essentielle est celle d’une unité fondamentale dans l’unique Esprit, mais à laquelle chacun participe à sa manière, dans le respect des différences. L’Esprit est celui qui fait l’unité de l’Église, en respectant la diversité des hommes et des peuples.
-Justement, il y a un “jeu de mots” entre les “langues de feu”, manifestations visibles de l’Esprit, et les “autres langues” que se mettent à parler les Apôtres, les secondes conséquence audible des premières. On dit souvent que la Pentecôte est le contraire du récit de la Tour de Babel où Dieu a confondu les langues, mais ce n’est pas exact. Les Actes ne disent pas que tout le monde s’est mis à parler la même langue, mais que les Apôtres “se mirent à parler en d’autres langues”, et que chacun dans la foule (Juifs venus pour la fête de tous les pays, et païens présents à Jérusalem), “les entendait parler dans sa propre langue.” Dieu ne veut pas que tous les hommes parlent une langue unique, risque de pensée unique, porte ouverte à tous les totalitarismes. Dieu, depuis le début de la création, ne veut pas l’uniformité, il aime la diversité, l’altérité ; il aime chaque langue, chaque culture, il aime les différences entre les peuples et entre les hommes, dans l’infinie variété de la création. Et c’est important pour l’Église : le message évangélique doit se dire dans chaque langue et dans chaque culture, et non vouloir les ramener à une seule expression. Depuis les origines, l’Église a été capable de cette adaptation sans se détruire, et elle doit continuer. Nous avons à chercher comment transmettre la Bonne Nouvelle dans la culture de notre temps, si étrangère qu’elle puisse nous paraître quelquefois aux valeurs évangéliques.

3/La 2ème lecture, elle aussi, insiste sur le rapport dans l’Église entre unité et diversité : “les dons de la grâce sont variés, mais c’est toujours le même Esprit…” La “grâce“, c’est-à- dire le don gratuit de Dieu, c’est l’Esprit lui-même, en fait, mais il est donné à chacun de manière particulière :  “Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous.” L’Esprit Saint est donc à la fois source de la diversité et source de l’unité. Unité entre nous, unité de l’Église, dans la diversité des “fonctions” et des “activités”, qui seront signe de l’action de Dieu si “chacun” est tourné vers “le bien de tous”. D’où l’image du Corps unique, avec ses différents membres, Corps de l’unique Christ que nous formons ensemble. Mais Paul suggère aussi que cette unité/diversité est à l’image de la Trinité elle-même : “c’est toujours le même Esprit…c’est toujours le même Seigneur (Jésus)…c’est toujours le même Dieu (le Père)“. Trinité où chaque Personne est fondamentalement différente de l’Autre, dans la fondamentale Unité et le lien de l’Amour qu’est “l’unique Esprit”.

Avec l’aide du Saint-Esprit, se poser des questions sur soi en face de ces textes
Écouter l’Esprit Saint souffler sur ma vie.
Le laisser ouvrir mes portes et mes fenêtres, même s’il fait des courants d’air et crée des tourbillons de feuilles mortes. Me laisser envoyer au-dehors.
Reconnaître en moi l’Esprit à l’œuvre.
Le reconnaître en l’autre, dans ses différences et ses spécificités.
Travailler à l’unité au cœur de cette diversité.

Invoquons tous ensemble une nouvelle pentecôte d’Amour sur le monde,
afin que nous vivions dans la communion et la solidarité fraternelle.

lES évènements importants à l'Abbaye

Ce jeudi 18 mai en la solennité de l’Ascension Sœur Agnès a fêté son jubilé de chêne!
Anniversaire des 80 ans de profession monastique pour notre centenaire.
Les jubilés de nos anciennes nous permettent de rendre grâce à Dieu pour le don de la fidélité et de la persévérance de nos sœurs dans l’ histoire de notre communauté de Venière où elles ont fait vœux de stabilité.

Elles sont un témoignage vivant du bonheur de vivre à la suite du Christ et dans la vie fraternelle.
(Vous pouvez lire son témoignage “sagesse de vie”sur ce lien )

 

 

Le 1er Octobre Monseigneur Benoit Rivière évêque du diocèse d’Autun, Châlon et Mâcon a conféré la Bénédiction Abbatiale à Mère Françoise-Emmanuel Vauchot.
Une importante assemblée composée de nombreux Abbés, Abbesses, frères et sœurs de monastères  ainsi que de communautés religieuses, consacrées, prêtres,  proches, fidèles et amis, ont accompagné notre communauté pour célébrer cet heureux évènement.
Nous vous invitons à vous joindre à notre joie et notre action de grâces.

Le jeudi 26 mai 2022, en la solennité de l’ As c e n s i o n du Seigneur, Mère Marie-Joseph Roduit, a fêté son J u b i l é d e 60 a n s de vie monastique
en l’ Abbaye Notre Dame de Venière.
Une célébration qui nous a rempli de bonheur.
Elle est grande la fidélité du Seigneur et il si est beau d’y répondre!

Le 22 février 2022 à la demande de 15 monastères de l’ordre de Saint Benoit, la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique a approuvé les statuts présentés et décidé la création de la Fédération « Notre-Dame de la Rencontre ».

A savoir : l’Abbaye Saint Vincent de Chantelle, l’Abbaye Sainte Marie de Maumont (et sa maison dépendante de Friguiagbé. en Guinée Conakry), l’Abbaye Saint Joseph et Saint Pierre de Pradines, l’Abbaye Notre Dame de Protection de Valognes, le  Monastère Sainte Scholastique d’Urt, l’Abbaye Notre-Dame de Venière, le Monastère La Paix Notre-Dame de Flée, l’Abbaye Saint Joseph de la Rochette, l’Abbaye Notre-Dame de Jouarre, l’Abbaye Sainte Scholastique de Dourgne, l’Abbaye Sainte Croix de Poitiers, l’Abbaye Saint Louis du Temple de Limon, en France, l’Abbaye de l’Assomption de Dzogbegan Togo, le Monastère de la Bonne Nouvelle de Bouaké, Cote d’Ivoire, et le Monastère Notre-Dame de Koubri, Burkina Faso.

Le 2 Mars 2022, faisant suite à la création de cette fédération, , le Président Guillermo L.Arboleda T. instituait, par décret, l’association de la Fédération «Notre-Dame de la Rencontre» avec la Congrégation de Subiaco Mont-Cassin de l’Ordre de Saint Benoît.

Ce 2 février 2022, notre sœur Marie-Élie a fait Profession Monastique, en la fête de la présentation du Seigneur au Temple, fête de la lumière, journée des consacrés.
Nous remercions tous ceux et celles qui ont participé à la cérémonie, Père Abbé Luc, les prêtres, nos amis, oblates et sœurs consacrées du Diocèse ainsi que tous ceux qui se sont unis à nous par la prière.
Témoignage de Soeur Marie-Elie : https://rcf.fr/vie-spirituelle/visages-diocesains